Coming from Liberia, I expected differences in education and lifestyle, but I didn’t realize how deeply culture shock would hit me in everyday moments. From classroom experiences to simple conversations, I’ve had to navigate situations that made me feel out of place, confused, or even self-conscious.
One of the biggest culture shocks I experienced was communication. Back home, people speak directly, and there’s a certain warmth in the way we interact. But here, I sometimes feel like I’m being watched or judged just for speaking. I’ve noticed that when I talk, people sometimes give me a confused look, like they’re trying to decode what I’m saying. It’s frustrating because I speak English fluently, but the different accents and expressions seem to throw people off. At first, I found myself speaking less just to avoid the awkwardness, but over time, I realized that what I have to say matters, whether people understand me instantly or not.
Then there was the bio lab incident, which still sticks with me. I was working on an assignment, and because I didn’t cite a page the way the professor wanted, a couple of girls looked at me like I had three heads. I was manually citing the source, and because it was a google doc, we all had access to the page, and as I’m typing, they’re deleting, when really all they needed to do was tell me how it is done, instead of ignoring my efforts. Their reaction made me feel so out of place, like I was doing something completely wrong when, really, I just wasn’t used to the citation style. It was a small thing, but in that moment, I felt like an outsider, like I didn’t belong in that space.
Another thing that surprises me is how little people here know about Liberia. When I tell someone where I’m from, the reaction is often a blank stare, followed by, “Where is that?” or “Is that in Africa?” as if Africa is a single country. It’s strange because Liberia has such a unique connection to the U.S., yet so many Americans have never even heard of it. Back home, we learn a lot about American history, but here, it feels like my country doesn’t exist to most people. At first, I was shocked, but now I just take it as an opportunity to educate others.
Academically, things are different too. In Liberia, learning is more about memorization and following structured lessons, while here, it’s about critical analysis and discussing ideas openly. At first, I wasn’t used to professors expecting students to challenge them or share personal opinions in class. It took me a while to get comfortable speaking up, but now I see how valuable it is to engage and bring my own perspective to the table.
Despite these challenges, culture shock has taught me a lot. I’ve learned to laugh at the awkward moments, embrace my differences, and push myself to adapt without losing who I am. I may still get weird looks now and then, but I no longer let them shake my confidence. Instead, I see them as part of my journey, one that’s making me stronger, more resilient, and more open to the world around me.
[French]
De l’Inconnu au Connu
Venant du Liberia, je m’attendais à des différences dans l’éducation et le mode de vie, mais je n’avais pas réalisé à quel point le choc culturel me frapperait dans les moments du quotidien. Que ce soit en classe ou dans de simples conversations, j’ai dû naviguer à travers des situations où je me suis sentie déplacée, confuse, voire même mal à l’aise.
L’un des aspects qui m’a le plus déstabilisée est la communication. Chez moi, les gens parlent directement, et nos échanges ont une certaine simplicité et authenticité. Mais ici, j’ai parfois l’impression d’être observée ou jugée rien que pour le fait de parler. J’ai remarqué que lorsque je m’exprime, certaines personnes me regardent avec un air perplexe, comme si elles essayaient de décoder ce que je dis. C’est frustrant parce que je parle couramment l’anglais, mais la différence d’accent et d’expressions semble troubler certaines personnes. Au début, je parlais moins pour éviter ces moments gênants, mais avec le temps, j’ai compris que ce que j’ai à dire est important, que les gens me comprennent immédiatement ou non.
Puis, il y a eu cet incident en cours de biologie, qui me reste encore en tête. Je travaillais sur un devoir et, parce que je n’avais pas cité une page comme le professeur l’exigeait, deux filles m’ont regardée comme si j’avais trois têtes. Leur réaction m’a fait sentir complètement à part, comme si j’avais commis une énorme erreur alors qu’en réalité, je n’étais tout simplement pas habituée à ce style de citation. Ce n’était qu’un détail, mais à ce moment-là, je me suis sentie comme une étrangère, comme si je n’avais pas ma place dans cet environnement.
Une autre chose qui me surprend, c’est à quel point les gens ici connaissent peu le Liberia. Quand je dis d’où je viens, la réaction est souvent un regard vide, suivi de “Où est-ce ?” ou “C’est en Afrique ?” comme si l’Afrique était un seul et même pays. C’est étrange, car le Liberia a un lien unique avec les États-Unis, et pourtant, tant d’Américains n’en ont jamais entendu parler. Chez nous, nous apprenons beaucoup sur l’histoire américaine, mais ici, j’ai l’impression que mon pays n’existe pas aux yeux de la plupart des gens. Au début, cela m’étonnait, mais maintenant, je vois cela comme une opportunité d’éduquer les autres.
Académiquement, c’est différent aussi. Au Liberia, l’apprentissage repose davantage sur la mémorisation et le suivi de cours bien structurés, tandis qu’ici, l’accent est mis sur l’analyse critique et la discussion des idées. Au début, je n’étais pas habituée au fait que les professeurs attendent des élèves qu’ils les remettent en question ou qu’ils partagent leurs opinions personnelles en classe. Il m’a fallu du temps pour être à l’aise avec cela, mais maintenant, je vois à quel point il est précieux de s’engager et d’apporter ma propre perspective.
Malgré ces défis, le choc culturel m’a beaucoup appris. J’ai appris à rire des moments gênants, à embrasser mes différences et à m’adapter sans perdre mon identité. Il m’arrive encore de recevoir des regards étranges, mais je ne les laisse plus ébranler ma confiance. Au contraire, je les vois comme une partie de mon parcours, un parcours qui me rend plus forte, plus résiliente et plus ouverte au monde qui m’entoure.